Comment soigner la goutte : comment la reconnaître ?

La goutte est une maladie chronique qui est due à l’accumulation d’urée dans le sang. Si l’urée subit une transformation chimique et se transforme en acide urique, cet acide peut précipiter sous forme de cristaux, qui précipitent préférentiellement dans les espaces articulaires.

Les petites articulations sont le plus souvent atteintes, et causes les symptômes (et les complications! ) de la goutte.

Quels sont les symptômes de la goutte ?

Même si la goutte est une maladie chronique, elle a tendance à avoir un début plutôt fulgurant. L’accumulation des cristaux d’acide urique dans les articulations déforment un peu ces dernières, mais c’est la douleur qui prime sur le tableau clinique.

La douleur n’est pas progressive, elle est brutale, et très intense. Dans 99%, ce sont les articulations des orteils qui sont touchés, plus que ceux du membre supérieur. Ainsi, classiquement un accès de goutte commencera par une douleur fulgurante ressentie au niveau du gros orteil.

Soulager la crise aiguë

Le traitement de la goutte se divise en plusieurs volets :

  • La prévention et les mesures prophylactiques.
  • Le traitement de la crise aiguë douloureuse.
  • Le traitement de fond de la maladie.

Concernant le traitement de la crise aiguë, il faudra surtout penser à gérer l’urgence, c’est à dire la douleur.

Pour y pallier, quatre moyens thérapeutiques sont fréquemment utilisés :

  • La colchicine : si elle est très efficace, elle reste également très dangereuse. La colchicine est à manipuler avec prudence, car elle présente une fenêtre thérapeutique très étroite. Cela signifie que sa dose thérapeutique est très proche de sa dose toxique, et que des effets secondaires peuvent apparaître assez fréquemment, il faut donc faire très attention quand on la prescrit.
  • Les AINS : les anti-inflammatoires sont moins graves à utiliser que la colchicine, mais le problème est que vous devez quand-même les manipuler avec prudence à cause des fréquentes co-morbidités retrouvées chez le patient.
  • Les corticoïdes : excellents anti-inflammatoires, ils coupent court à l’inflammation en à peine cinq jours, mais ils sont hyperglycémiants et augmentent la tension artérielle, ils peuvent donc être dangereux chez les patients diabétiques ou hypertendus.
  • Les inhibiteurs de l’IL1 : l’inflammation pendant une crise de goutte est due à la libération d’une cytokine pro-inflammatoire appelée l’IL1. En donnant un inhibiteur, l’effet de cette interleukine sera contrée. Même si cette molécule thérapeutique fait des merveilles, elle coûte très cher et n’est pas du tout d’usage courant.

Quel est le traitement de fond de la goutte ?

En dehors de la crise aiguë douloureuse de la goutte, s’impose également le traitement de fond de la maladie en elle-même, dans l’espoir d’arrêter son évolution ou de la ralentir, et de prévenir les différentes complications de la maladie.

Ainsi, il faut agir sur l’hyperuricémie soit en la baissant directement, soit en l’empêchant de donner naissance à des cristaux d’acide urique. Pour ce faire, une molécule est largement utilisée, il s’agit du fameux Allopurinol : ce dernier inhibe une enzyme qui s’appelle la xanthine oxydase, et empêche la formation de cristaux d’acide urique.

Il s’agit donc du médicament par excellence contre la goutte. 5% des patients ont présenté une intolérance à l’Allopurinol, cette dernière consiste en des éruptions curanées, des signes digestifs, ou des atteintes hépatiques et rénales, mais cela reste exceptionnel.

D’autres médicaments sont également en train d’être étudiés, afin qu’ils puissent être utilisés à l’avenir. Les résultats sont prometteurs, et devraient apporter une nette amélioration de la qualité de vie des patients atteints de la goutte.

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